Supervision

« Je sais bien que j’attends beaucoup de la parole.
C’est que la façon dont elle pleut, dont elle pousse, dont elle se répand et fait ses vagues entre nous et avec tout le reste, c’est souvent ça qui me rend la vie respirable, ou pas du tout.
La parole est un milieu partagé et vulnérable, une “zone à défendre” : un lieu “commun” dont il faut prendre soin. »
Marielle Macé

Le métier de psychothérapeute est aussi exigeant que solitaire… Sans le soutien bienveillant et constructif de nos pairs, nous sommes à risque d’épuisement professionnel autant que d’attitudes négligentes/maltraitantes en séance. Réfléchir sa pratique à deux permet d’acquérir de nouvelles perspectives sur les situations cliniques dans lesquelles on se sent en difficulté, et d’éviter les écueils liés aux sentiments d’impuissance ou de toute-puissance.

Cet échange construit également une sororité/fraternité professionnelle à laquelle je suis très attachée.

Les thérapeutes en quête de supervision trouveront ici des éléments plus théoriques concernant ma pratique thérapeutique, et quelques précisions sur ce que je peux proposer en supervision. Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter mon CV ici.

Je suis arrivée à la psychothérapie par les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC), et plus spécifiquement, par la troisième vague du comportementalisme. Davantage qu’une application de la thérapie ACT*, ma pratique repose sur le paradigme dont elle est issue : le fonctionnalisme contextuel. Elle consiste ainsi à comprendre la fonction des comportements (y compris le comportement verbal : langage, pensées, représentations…) en les replaçant dans leurs contextes (passés et présents). A cet égard, mes interventions thérapeutiques ne visent jamais directement l’extinction d’une réponse (qu’elle soit comportementale, cognitive ou émotionnelle), puisque celle-ci est toujours considérée comme une solution devenue inadaptée à un problème. Il s’agit donc plutôt de chercher à comprendre ce problème, puis d’aider la personne qui consulte à trouver comment y faire face de manière moins coûteuse et plus harmonieuse pour elle.

Pour ce faire, mes interventions s’appuient principalement sur l’apprentissage opérant (par les conséquences) et l’apprentissage relationnel, issu du langage (Théorie des Cadres Relationnels, TCR). Depuis quelque temps, inspirée par la thérapie de la cohérence, j’intègre également les apprentissages implicites, et la transformation de fonction que décrit le processus de reconsolidation de la mémoire.

Mon cadre théorique est par ailleurs processuel : ce terme caractérise aussi bien ma manière de mener les thérapies (approche non-protocolisée) que de comprendre la souffrance psychologique (approche non-catégorielle, transnosographique).

Cette description de ma pratique thérapeutique peut sembler très aride. En réalité, elle est simplement technique ! Elle ne rend pas compte de la forme de mes interventions : une conversation clinique ouverte et fluide, guidée par la demande de la personne, et qui inclut des éléments de métacommunication.

Si vous avez le sentiment que votre pratique thérapeutique résonne avec (tout ou partie de) la mienne, n’hésitez pas à me contacter afin que nous envisagions si nous pourrions travailler ensemble en supervision.

En supervision, je laisse la fréquence des séances au choix de la personne supervisée ; ainsi elle peut l’ajuster en fonction de son besoin et de sa disponibilité.

Dans le même esprit, le contenu de chaque séance est ouvert et flexible (échanges cliniques sur la pratique, résolution de situations cliniques complexes, jeux de rôles/exploration en expérientiel, résonance de contextes personnels dans l’exercice clinique, rappels théoriques, bibliographie…).

* Acceptance & Commitment Therapy : thérapie d’acceptation et d’engagement.